samedi 9 mai 2009

Les dépréciations de goodwill

Quand le goodwill se transforme en badwill.
Les nouveaux bilans aux normes IRFS sont accusés de nourrir la crise financière.

Le bilan 2008 de Theolia affiche une perte importantes de 244 millions d'euros.
Les dépréciations et pertes de valeurs d'actifs se sont élévées à 105,6 millions d'euros. En 2007 déjà, le bilan avait été fortement affecté par une écriture comptable d'environ 50 millions d'euros lié au cours de l'action Théolia au moment de l'acquisition des parcs éoliens de General electric (l'action Theolia cote 17€ à ce moment) et sa cotation (25 euros) lors du test de valeur du bilan 2007.

Le bilan des sociétés ayant réalisé des aquisitions avant la crise doit être examiné avec attention, en sachant que les pertes de goodwill sont une écriture compatble qui ne signifie par une sortie de cash même si les fonds propres en sont diminué d'autant. Avec la remonté des marchés, les dépréciations pourraient alors être réintégrées dans les bilans futurs.


Suite à l'édito du Journal la Tribune du 22 janvier 2009 affirmant que le « goodwill » n'est « pas un sujet majeur », Philipe Danjou et Gilbert Gelard, membres de l'International Accounting Standards Board, et Jean-Baptiste Bellon, analyste financier, membre de la Société française des analystes financiers (Sfaf) ont exprimé le 27/01/2009 un point de vue plus nuancé :

" Certes, il ne s'agit pas d'une sortie de cash, mais ce n'est pas là un cas unique, et il ne s'agit pas, comme l'a dit naguère Jean-Marie Messier, d'un "simple jeu d'écritures comptables". Si c'est bien une écriture comptable, ce n'est pas un jeu : c'est la traduction chiffrée de la non réalisation des attentes qui avaient conduit l'acquéreur à consentir un certain prix pour acheter une autre entreprise. Tous les investisseurs avisés connaissent la fragilité du "goodwill". Sans doute, ont-ils déjà intégré ce fait dans leurs perspectives indépendamment de la sanction comptable."

Lire l'article de La Tribune.

4 commentaires:

  1. Si j'ai bien compris le fonctionnement des nouvelles normes IRFS.

    - L’évaluation ou la réévaluation à la juste valeur des actifs à chaque date de reporting.

    - Les variations des capitaux propres.

    Si j'ai bien compris ...

    Le goodwill lorsqu'il est négatif est déprécié du résultat (mais il n'affecte pas le cash flow). Si un actif reprend de la valeur au prochain test, il n'est pas repris dans le flux comptable mais dans le calcul de valeur des actifs qui impacte les capitaux propres.

    Boromir .. Est-ce que c'est bien comme ça qu'il faut comprendre la nouvelle façon d'impacter les sur et sous-valeur dans les comptes ???

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  2. Jess:
    Oui, on évalue à n'en plus finir...
    et le résultat change comme par miracle!

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  3. Considérant qu’ainsi que le rappelle la norme IAS 36, la valeur nette comptable d’un actif correspond à sa valeur
    d’origine diminuée du montant des amortissements et des provisions pratiqués ; que la valeur recouvrable d’un
    actif correspond à la valeur la plus élevée entre « sa juste valeur diminuée des coûts de vente » -représentant le
    montant qui pourrait être obtenu de la vente du bien- et sa « valeur d’utilité » -correspondant à la valeur des
    avantages économiques futurs attendus de l’utilisation de l’actif- ; que lorsque la valeur recouvrable d’un actif est
    devenue inférieure à sa valeur nette comptable, une perte de valeur doit être enregistrée dans les comptes, par
    l’inscription d’une dépréciation de la valeur des actifs ; que selon que cette perte de valeur présente un caractère
    définitif ou non, elle doit faire l’objet d’une inscription en perte ou d’une provision pour dépréciation.


    http://www.amf-france.org/documents/general/9212_1.pdf

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