vendredi 8 mai 2009

Résultats 2008 - 2eme partie

J'ai essayé comme pour le premier épisode de retranscrire strictement l'ensemble des propos y compris les erreurs de phrasés et hésitations. A chacun de les interpréter comme il l'entend

Vincent Vautier (VV)

Bonjour,
Moi je vais continuer la présentation en français, en essayant d’être assez précis. C’est pour cela que je le fais en français !

Donc, comme vous avez déjà pu le voir, le résultat est malheureusement en ligne avec les prévisions que nous avions annoncé il y a maintenant, à peu près un mois, trois semaines… On va essayer de voir ligne par ligne ce compte de résultats pour déterminer les raisons qui font qu’aujourd’hui on annonce une perte de 244 M€.


Premier item : le chiffre d’affaires. Donc le chiffre d’affaires s’élève cette année à 70M€, Euh, il est quasiment exclusivement composé de produits de vente d’électricité, euh… pour 55M€, électricité vendu pour compte propre, enfin revenant, issus donc de l’exploitation de nos propres fermes, et pour 43M€, revenus d’électricité provenant de l’exploitation des fermes pour compte de tiers.


Cela devrait faire à peu près 100M€, cela ne fait que 70M€ puisque une vente de ferme éolienne et de parc solaire réalisées dans l’exercice 2007 a été annulée. Le chiffre d’affaire a été annulé suite à l’annulation de l’opération en 2008. L’acheteur de la ferme n’ayant pas pu trouver le financement pour boucler son opération, nous avons annulé la vente. Ce qui fait que nous créons sur la ligne vente de fermes éoliennes pour compte euhmmm, excusez moi, vente de ferme éolienne et vente d’activités non-éoliennes, nous créons un chiffre d’affaire négatif global de à peu près 31M€. Cà peut paraître surprenant mais nous avons bien sur essayé de voir avec nos commissaires aux comptes comment on pouvait interpréter cette non réalisation de la vente. Donc l’arrêt de la vente n’ayant pas été totalement réalisé , il a fallu annuler le chiffre d’affaires et non pas procéder comme on aurait pu le penser, au rachat ou à la constatation en perte de la créance. On a récupéré l’actif, on l’a remis en stock ! Ce qui fait que vous avez une symétrie entre le compte de résultats 2007 et le compte de résultats 2008, autour de ces deux items, donc un plus 17M qui est annulé en 2008. On aurait pu aussi imaginer, euh, reconsidérer, euh, la façon d’analyser le chiffre d’affaires en 2007, cela n’a malheureusement pas été possible !

Sur les aspects positifs quand même, euh, parce que il y en a beaucoup, la vente d’électricité a énormément progressé, compte tenu de la mise en place de la capacité, euh, installée en année pleine. On bénéficie ici de la vente de CED en année pleine et de l’acquisition des fermes de Général Electric, des fermes acquises auprès de Général Electric en Juillet 2007. On a un effet année pleine qui fait, qui nous permet une augmentation de chiffre d’affaires de 106% sur la partie vente électricité pour compte propre et + 61% sur la vente d’électricité pour compte de tiers, enfin sur la base de vente d’électricité des fermes exploitées pour compte de tiers. Donc le chiffre d’affaires réalisé en vente d’électricité globalement cette année est égal à 100M€.


Notre EBITDA est égal à moins 37,8M€ comme vous l’avez vu sur le premier slide . Cet EBITDA a été remis en ligne avec les pratiques du marché. C’est à dire que sur les exercices précédents , en particulier parce que c’était le seul point qui était significatif, nous avions considéré que les paiements sur base d’actions ne faisaient pas partie de l’EBITDA qui représentaient une base de charge du personnel, en principe incluse dans cet EBITDA, mais qui ne constituaient pas une charge cash, donc nous l’avions du calcul de l’EBITDA, nous l’avons remis cet année. Nous n’avions pas non plus pour des raisons qui sont totalement différentes mais en particulier parce que ce n’était pas du tout significatif, inclus dans l’EBITDA, l’ensemble des provisions à caractère de réserve, euh, provisions pour, euh…, dépréciation de créance, provisions pour dépréciations de stock. L’année dernière elle représentait un demi million d’euros donc cela n’avait pas d’impact sur l’EBITDA. Cette année, compte tenu de leur matérialité, elles ont été incluses évidemment dans l’EBITDA, comme elles doivent l’être toujours mais nous avons tenu à vous montrer ici l’impact de ces provisions sur le nouveau calcul ! Si on était resté à la définition de l’année dernière, toutes choses étant égales par ailleurs, on aurait obtenu un EBITDA positif de 4,4M€, compte tenu des réintégrations que nous faisons, il devient négatif de 37,8M€.


Donc dans ces ajustements, vous avez essentiellement des provisions sur stock et des provisions sur créances, ainsi que 9,7M€ de paiements sur base d’actions. Ensuite, on vous présente l’EBITDA par activités.


Donc sur la vente d’électricité, en 2007, on était à 17,2M€, on passe, euh, en 2008 à 39,7 M€. Cela provient de la mise en place de notre capacité, une capacité moyenne quasiment égale à 360 MW en compte propre en particulier. Cet,…. Voilà donc, euh. L’effet année pleine de 630 MW, 360 pour compte propre est de 100, la différence doit faire 270 pour compte de tiers l’effet année égale doublement, plus que doublement de l’EBITDA.


Evidemment sur les ventes de ferme pour compte de tiers, eueuuuh, le résultat n’est pas tout à fait le même tout simplement parce que je rappelle , c’est essentiel, qu’il a été décidé en septembre de ne pas procéder, de procéder à aucune cession de fermes éoliennes en Allemagne pour l’exercice 2008. Le temps que nous réactivions cette politique de cession, il n’était pas possible de réaliser, surtout dans le contexte de marché du mois d’octobre et des mois qui a suivi, des opérations intéressantes sur l’exercice 2008 ! L’année dernière pour mémoire, nous avions vendu, en incluant les MW qui nous sont malheureusement revenu cette année, 133MW en Allemagne et 18 en France, c’est 150MW. Donc le changement de stratégie fait que nous avons zéro revenu sur les ventes de ferme et donc des charges en plus sur cette activité, des charges non récurrentes de 9 M€ consistants, euh, essentiellement à des, euh.., surcoûts liés à la non - absorpt… à la non - absorption des charges fixes ! Evidemment, ce que…, toute la stratégie allemande est basée sur la vente de ferme, donc il y a un ensemble de charges qui ne trouvent leurs justifications que dans l’exercice de cette activité de vente. Donc, aujourd’hui nous portons ces charges alors même qu’il n’y a pas de vente! Services commerciaux, etc, etc… Et également une perte de marge sur l’annulation de la vente de l’année dernière…


Donc les one-off, charges non récurrentes sur cette activité sont en 2008 de 11,7M€ sur un résultat négatif de 28M€, toutes choses restant égales par ailleurs, il aurait du être de seulement moins, si j’ose dire, 17M€ !


Concernant les activités non - éoliennes, je ne m’étendrais pas, elles sont, euh.. , elles sont en résultats négatifs, euh, contre un résultat nul qui était initialement prévu. Ces activités sont, lorsqu’elles ne sont pas classées en IFRS5, c’est parce qu’elles n’étaient pas officiellement disponibles à la vente ! Et elles sont, nous sommes en processus de cession pour l’ensemble de ces actifs ! Simplement pour des raisons techniques, certains ne peuvent pas être classés en IFRS5 à ce stade!


Donc, les frais de holding, euh… la Holding présente un EBITDA négatif de 46,8M€ dans lequel 30M€ peuvent être considérés comme des one-off. Donc, il y a essentiellement une provision pour dépréciations de créances suite à la vente des titres Thenergo, une dépréciation, euh, sur un acompte, euh, de réservation de turbines pour un projet que nous avons par ailleurs abandonné et des coûts non récurrents pour 5,7M€, donc, euh, en particulier…euh , en particulier la sortie du management et des coûts de communication, de sponsoring qui ont été engagés, qui, qui ne seront pas maintenu dans le futur ! Donc un EBITDA négatif de 37,8M€ globalement sur le groupe avec un impact non-récurrent de 34M€.


La deuxième problématique essentielle de l’arrêté des comptes 2008, compte tenu du contexte des marchés a été l’ensemble des tests que nous avons du réaliser sur nos actifs. Donc, conformément aux normes, l’ensemble des actifs doivent être testés au moins une fois par an selon la norme IAS36.


Ce qui a été fait, ceci étant, compte tenu de la chute significative du cours de Théolia et du contexte particulier de marché qui fait que les transactions des fermes éoliennes n’étaient plus un indicateur suffisamment pertinent de la valeur des actifs, nous avons reconsidéré la totalité de la valorisation des actifs sur la base des DCF sachant que la norme vous dit que vous devez retenir la plus haute des deux valeurs entre la valeur de marché et la valeur de DCF ! La valeur de marché n’étant plus pertinente, vous retombez systématiquement sur la valeur des DCF !


La difficulté ici, c’est que, euh, la valeur de marché. Nous avons acheté nous nos actifs, notre croissance date d’il y a trois ans hein. On va donc remettre les choses en ligne : La première acquisition, c’est Ventura, hein, c’est en 2005. La deuxième acquisition significative qui pèse dans nos comptes c’est Natenco, c’est fin 2006, chacun s’accordera à reconnaître qu’à ce moment-là les valeurs vertes, on va dire, sont peut être pas encore au plus haut mais en tout cas plutôt dans une bonne, dans une bonne, une courbe ascendante. Evidemment quand aujourd’hui, on remet ces valeurs, on compare ces valeurs à l’ensemble des DCF, on a nécessairement des dépréciations de Goodwill résultant de la différence qu’il y a entre la valeur d’achat et la valeur de DCF que nous recevons, sachant qu’en plus cette valeur de DCF, nous avons augmenté, euh, le taux d’actualisation pour tenir compte de l’augmentation de risques. Donc les dépréciations de Goodwill, à proprement parlé, s’élèvent à la suite de ces tests à 77M€ et les dépréciations sur les actifs essentiellement incorporels, mais également pour partie corporels s’élèvent à 28M€, ce qui fait que la dépréciation au regard d’IAS36, la dépréciation totale de nos actifs s’élève à 105,6M€.


Les actifs essentiellement concernés sont, euh, des actifs allemands, euh, en particulier quelques fermes de Général, venant de la transaction avec General Electric, également la valeur de Natenco qui a été recalibrée et, euh…, essentiellement aussi le.. ; nos activités au Maroc acquisition de début 2008 ainsi que nos activités en Espagne dont je rappelle qu’elles sont en processus de clôture !


Donc, de l’EBITDA au résultat opérationnel. Le résultat opérationnel s’élève à moins 196,4M€, l’EBITDA étant lui même négatif de 37,8M€. L’impact des charges non récurrentes sur le résultat opérationnel s’élève à 131,4M€. Hors, ce que nous avons déjà constaté dans l’EBITDA, hein, je précise. Donc les dépréciations issus des tests IAS36 sont de 105M€, la perte comptable sur la vente sur les actions Thenergo sont dues à la baisse de cours qui viennent contre balancer en fait les profits d’émissions réalisés l’année dernière dans le cadre des augmentations de capital et de la hausse des cours, les amortissements, l’ensemble de ces chiffres nous donne un résultat opérationnel négatif de 196,4M€ à l’intérieur desquels 131,4M€ sont considérés de notre part comme des charges non récurrentes.



Le résultat financier de Théolia s’élève cette année à 39,1M€ négatif contre 7M€ seulement l’an dernier. Alors, le premier effet, c’est évidemment l’Océane en année pleine puisque l’année dernière nous avions 2,3M€ de charges, et que cette année la charge globale sur les Océanes s ‘élève à 13,5M€ dont seulement 4,8M€ sont une charge cash, le reste étant issu de, euh… la prise en compte de la prime de remboursement à maturité qui doit être provisionnée tous les ans ! Deuxième effet important, l’ensemble des contrats de SWAP, de taux qui ont été signés par la société dans le cadre de ses financements de projets. Ces contrats ont signés en 2007, Les intérêts étant, euh.., fortement, euh.., les taux d’intérêts étant fortement tombés à la fin de l’exercice, la valorisation des contrats oblige à la constatation d’une charge de 9M€ en l’absence d’une comptabilité de couverture ! C’est évidemment également une charge non cash puisqu’il s’agit de valoriser le contrat à date comme si on était vendeur de ce contrat, alors qu’évidemment, on est pas vendeur du contrat puisqu’il est applicable à des financements long terme !


L’ensemble des charges non récurrentes ont été considérés uniquement limités aux dépréciations sur un compte courant d’une société consolidée par mise en équivalence ainsi que les dépréciations des prêts que l’on a octroyé à des clients en Allemagne, ces deux charges constituant un total de 5,6M€. Donc, l’ensemble… on a voulu mettre ici en évidence ce que nous considérons comme des charges non récurrentes dans la constitution de notre résultat. Donc, euh, sur un résultat négatif de 244M€, 200M€ à peu près constituent des charges non récurrentes. C’est pour remettre en ligne, à peu près, avec ce qu’aurait pu être le résultat, ce qu’aurait pu être le résultat de Théolia dans un système de marche normal, en tenant compte cependant du fait que la décision de gestion principale, évidemment n’est pas considérée comme non récurrente, c’est l’absence de vente de ferme en 2008 conduit mécaniquement à un résultat négatif avant tout ajustement de l’ordre de 40M€ auxquels on rajoute approximativement 200M€ de One-Off, ce qui nous donne 244M€ !



La structure financière de la société, donc les capitaux propres passent mécaniquement par l’absorption de la perte, de 404M€ à 170M€ . On s’arrêtera particulièrement sur la dette nette qui évidemment compte tenu de la dégradation de la trésorerie augmente sensiblement pour passer de 215M€ à 498M€, incluant bien entendu l’Océane et la valeur de Goodwill qui baisse mais pas autant que les dépréciations puisque par ailleurs, nous avons constaté certaines acquisitions dans l’exercice !



La situation de trésorerie de la société à la fin de l’exercice 2008 : Total cash du groupe, 91M€. Total cash de la Holding : 14M€. Tout çà pour mettre en évidence la différence qui existe et dont on a déjà parlé avec vous, il y a quelques mois entre le cash disponible dans le groupe et le cash dans la Holding qui est en fait celui que nous considérons nous comme le volant avec lequel nous pouvons, euh…, manœuvrer nos investissements. La plupart enfin, la différence substantielle entre les deux chiffres vient de ce que la, beaucoup de cash est , on va dire trappé, dans les sociétés de projets pour satisfaire aux cadences de crédits en particulier et au niveau de la trésorerie minimum qui est requis plus évidemment l’ensemble des besoins court terme BFR des sociétés de développement dont nous considérons qu’il n’est pas disponible évidemment pour les investissements, donc dans les sociétés de développement essentiellement. La position, euh…., au 31 mars 2009, la trésorerie Holding est de 27M€ dont, euh… disponibles 16M€ les 10M€ d’écart étant disponibles au profit de l’Inde. Evidemment la situation reste assez tendue ! Donc, euh, cette situation est suivie de manière extrêmement régulière par nos commissaires aux comptes avec lesquels nous communiquons en permanence sur ces sujets !



Ensuite la dette financière nette dont nous avons déjà un petit peu parlé : 498,1M€ en fin d’année 2008 contre 215M€ l’année dernière. Essentiellement, vous en trouvez l’origine essentiellement dans la baisse du niveau de trésorerie. Pour mémoire, on a aussi fait figurer une analyse de la dette financière hors Océanes, bien sûr, sur les financements de projets sans recours à 337M€ sur un total de 376M€ et des lignes de crédits pour besoins en fonds de roulement essentiellement en Allemagne pour 34M€ !



Donc, la variation de trésorerie 2008 est négative de 233,8M€, soit dit en passant c’est exactement le montant net du produit de la collecte de l’Océane. Nous avons souscrit, euh.. des emprunts à hauteur de 102M€ et procédés à des remboursements à hauteur de 129M€ ceci ne représente pas le volant de financement sur les projets, mais le volant de financement sur le groupe, donc il y a énormément de dettes court terme qui ont été remboursées et re-souscrites ce qui gonfle les volumes ! Remboursement de prêts octroyés, euh, à des clients 36,5M€. Ceci est une spécificité allemande et remboursement d’emprunts, donc, évidemment on vient d’en parler.



Evidemment, Item principal : la variation du BFR sur lequel je reviendrais juste après, la particularité de cet exercice au niveau de, euh, financier, c’est que aucune.. , il n’a été procédé à aucune cession en Allemagne en 2008, donc le cycle économique en Allemagne qui était d’un an est passé à deux ans. Evidemment la contre partie de cette, euh.., du rallongement de ce cycle, c’est une augmentation significative du BFR et une augmentation également très significative des stocks qui constituent d’ailleurs quasiment la totalité du BFR, mais on en parlera juste après…


Dans l’ensemble des dépenses, vous avez les acquisitions pour 64M€, alors çà c’est ce que l’on appelle techniquement les variations de périmètres hein ! L’ensemble des actifs qui ont été acquis en étant pour la plupart déjà opérationnels, la ferme de CED, deux fermes en France plus des paiements sur les acquisitions de Taluiène?? et 46M€ dans des investissements, donc des CAPEX injectés dans des projets déjà détenus ou considérés comme croissance interne, c’est à dire développés après acquisitions. Alors, euh… la variation du BFR, je vous avais dit qu’on allait en parler, c’est à la page 31 en annexe, excusez moi, je … Donc l’augmentation du BFR de 129,2M€ est essentiellement centré sur l’augmentation des stocks et particulièrement en Allemagne puisque seule l’Allemagne est destinée à créer des stocks, euh…, destinés à la vente et également les acquisitions des paiements sur les turbines qui sont destinées au marché italien pour 17M€. Si j’ose dire, le reste n’est pas négligeable mais presque comparés à ces deux items principaux qui constituent les causes principales de l’augmentation de la variation du BFR !

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